À l’aube de 18 ans, peu de jeunes peuvent voler de leurs propres ailes, et ce, même avec la présence d’une famille leur permettant l’accès à des ressources essentielles. Ces jeunes, travaillant à temps partiel, auront accès aux études leur permettant d’accéder à l’emploi rêvé, au moment opportun et selon leurs capacités. Pensons maintenant à un jeune de 17 ans, suivi sous la Loi de la Protection de la Jeunesse et placé dès sa jeune enfance. Celui-ci se retrouve à l’aube de la vie adulte, sans soutien familial et doit quitter la ressource d’hébergement dans laquelle il se trouve depuis des années. Plusieurs vivront alors de l’instabilité de logement et auront plusieurs milieux de vie, et ce, en à peine quelques mois. Les grands dangers qui guettent ces jeunes sont l’itinérance, la prostitution et les gangs de rue. C’est pourquoi, le projet CASA a été proposé par les intervenants sociaux.
Vous voulez contribuer?Le projet CASA s’adresse aux adolescentes et aux adolescents en difficulté d’adaptation, qui se préparent à quitter un milieu d’hébergement et à faire ses premiers pas dans la vie adulte. Ces jeunes, âgés entre 17 à 20 ans (18 ans et moins au moment de la demande dans ce projet), ont vécu des moments difficiles tout au long de leur vie. Au moment de quitter leur milieu d’hébergement, que ce soit la famille d’accueil ou un centre de réadaptation, ils se retrouvent majoritairement sans ressources et sans réseau familial pour les aider.
L’offre de service du projet CASA s’appuie sur des approches visant à développer le pouvoir d’agir du jeune sur sa situation. Les règles en place seront celles de la vie normale, afin de favoriser l’apprentissage d’un processus décisionnel et des exigences d’une vie autonome, pour les y préparer. Par exemple, le milieu de vie est organisé de façon à permettre des apprentissages de base, comme apprendre à cuisiner, à prendre son courrier, à faire l’entretien de son milieu de vie, etc. Il n’y aura donc pas de cuisinier. Les jeunes devront apprendre à planifier leur repas, de l’achat des aliments à leur préparation. Ce dernier peut également organiser ses activités sociales selon ses préférences, non pas selon l’horaire préétabli de la ressource. Ce projet reste néanmoins en partenariat avec l’établissement et sera encadré par du personnel clinique qualifié.