Le 10 mai dernier avait lieu le concert Je reviendrai à Montréal, un concert-bénéfice mis en œuvre par le Collège Durocher Saint-Lambert au profit de la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie. Cet événement nous a permis de plonger dans l’univers de la musique des plus grandes pièces de théâtre québécoise, tout en rendant hommage à une figure emblématique de la musique québécoise qui a marqué les esprits, Robert Charlebois. Ce sont plus de 210 choristes et 110 jeunes musiciens qui ont pris place sur scène pour assurer un spectacle grandiose, le tout appuyé par la participation spéciale de Kathleen Fortin, Geneviève Charest, David Latulippe, Stéphane Tétreault et de Lynda Johnson à l’animation.
Nous nous sommes entretenus avec Joël Arsenault, directeur artistique du concert, et Christiane Quirion, qui fait partie du chœur de l’Arthemuse du Collège St-Lambert, afin d’en savoir plus sur cet événement inoubliable qui a permis d’amasser plus de 33 334 $ dans le Projet Découverte, qui permet aux jeunes suivis sous la Loi de la Protection de la Jeunesse d’avoir accès à une panoplie d’expériences dans le milieu des arts.
Selon M. Arsenault, plusieurs éléments ont mené à la création de ce concert-bénéfice. L’un des plus importants est nulle autre que le lien de confiance qui s’est tissé au fil des ans entre le Collège Durocher et la Fondation, grâce à un partenariat solide permettant d’offrir des opportunités en or à des jeunes suivis sous la Loi sur la protection de la jeunesse.
« Le concert Je reviendrai à Montréal est le troisième que nous organisons pour soutenir la Fondation, le premier remontant à 2019. C’est toujours très gratifiant de faire partie d’un projet comme celui-là. J’ai beau avoir de grands rêves, ils ne pourraient se concrétiser sans l’engagement de tous nos collaborateurs », souligne M. Arsenault.
Au-delà de la cause, le projet permet aussi aux élèves du Collège de vivre une expérience artistique exceptionnelle en jouant dans l’une des plus belles salles au Canada et en tissant des liens avec des étudiants d’autres écoles.
Organiser un concert de cette envergure demande une planification qui s’échelonne sur près de deux ans.
« Le dernier concert n’était même pas terminé que je pensais déjà au suivant », confie M. Arsenault.
Le choix de rendre hommage à Robert Charlebois s’est imposé naturellement.
« À mes yeux, c’est l’un des plus grands musiciens québécois. Son répertoire est immense, marquant, et mérite d’être découvert par les jeunes, qui écoutent surtout de la musique anglophone. »
« Ces jeunes ont souvent traversé des parcours de vie très difficiles. Si, en tant que Collège, nous pouvons leur tendre la main et leur offrir un espace pour développer leur côté artistique, voire révéler un talent caché, je n’en demande pas plus », affirme M. Arsenault.
L’art devient ici un tremplin : il permet l’expression de soi, la confiance, l’espoir… Des éléments essentiels dans la reconstruction personnelle de ces jeunes.
« Il y en a eu plusieurs, et tous sont riches en émotions », partage M. Arsenault.
Il cite, entre autres, l’interprétation particulièrement émotive des œuvres de Nelligan, la grande finale où tous les solistes se sont réunis sur scène, ou encore ce moment simple et touchant où des jeunes ont remis des plantes aux artistes invités pour les remercier.
Un autre geste qui l’a profondément ému est l’embauche d’un jeune fraîchement gradué pour la réalisation de la vidéo commémorative.
« C’était notre façon de l’encourager à se lancer dans sa nouvelle entreprise de création vidéo. Ce type d’élan fait aussi partie du message qu’on veut transmettre. »
Selon Mme. Quirion, le chant et la musique sont des outils qui permettent d’attirer l’attention sur des problèmes sociaux et de sensibiliser la société par rapport aux inégalités que vivent les jeunes suivis sous la Loi sur la Protection de la jeunesse.
« Je sais que ça peut faire une différence pour des jeunes qui n'ont peut-être pas eu la même chance que moi. Contribuer à recueillir des fonds pour l'achat d'instruments et l'accès à des ressources en musique est vraiment valorisant pour nous en tant que choristes et pour les jeunes, cela peut sans aucun doute être motivant, stimulant pour la poursuite de leur parcours. », dit-elle.
Pour M. Arsenault, l’impact touche autant les élèves du Collège Durocher que les jeunes soutenus par la Fondation.
« Pour nos élèves, c’est une façon concrète de s’impliquer socialement, de prendre conscience des inégalités et d’agir. Pour les jeunes soutenus par la Fondation, ce concert permet de financer des activités artistiques qui contribuent à leur mieux-être et qui, parfois, éveillent une passion en eux. »
En somme, le but est simple, faire découvrir la musique à tous les jeunes, peu importe leur histoire.
Au nom des jeunes et de toute l’équipe de la Fondation, un immense merci à Joël Arsenault et au Collège Durocher Saint-Lambert pour la réalisation de ce concert mémorable!